sommeilleux

Qui me mettrait au sommet est bien sot
Mais
Qui ne sait où il se trouve
Plongé dans les brumes de ma vie
Caché par les neiges les glaciers
Parfois par les vapeurs d’un volcan éteint
Qui ne demande rien
Ou poussé par une lave brûlante soudain explose

Qui me mettrait à sa sauce
Dans ce chaudron immense de l’espace
Où règnent les fous volants mes sorcières mes fantômes
Serait bien inspiré de ne pas approcher trop près
Se tenir à l’écart des coups de ruades

Mais si je me remets de cette embuscade
De la vie
Si j’arrive au bout du bout de mes envies
Alors
Rien n’est jamais dit

Mais qui me soumet aux esclavagismes se démet
Lui-même de cette dormance vive
Montée en espérances
Comme ce cavalier sans tête
Sur un cheval fou piégé
Le galop m’échappe et en transes
D’errances en errances
Au bout je sais que le gouffre sera présent
Et que je me serai battu pour rien
Croyant pouvoir l’éviter

C’est mon absurdité
Sourd aux moments de peines et joies
Je peine encore une fois
Je peine dans cette saleté d’éloge de moi
Infâme prétentieux, je pars
Excusez-moi

Je ne peux arrêter ni vous ni eux
Ni le temps
Il faut bien en être conscient

qui sait...
un nouveau style qui me semble moins torturé que les autres... même si tu réveilles encore tes fantômes et démons...
bisous Poète

Encore un texte fort qui nous est proposé ou je note un gros travail sur les contrastes, les associations mots/adjectifs, les images utilisées. L'ensemble donnent beaucoup de relief au sujet.

Alors Bravo

H.S.

Bravo Pierre Louis! Mieux vaut etre torturé qu'insignifiant. Au moins toi tu as des choses à dire et tu les dis si fortement et si étonnamment.
Salut poète.

Roger.