Il pleut.
Des paillons de soufre,
des grelots d’acier,
des caillots
de baies
de belladones,
des
caillots
de
morts
froides.
Il pleut.
Il pleut,
il pleure ?
Je prie à l’abri le moineau.
Je prie que s’adoucisse
l’incendie de chagrins
que je porte en mon sein.
Je prie que tu sois reine,
que tu ailles pour le meilleur en la maison du bien,
aux lamés des gingembres
et à l’autan des myrtes,
dans la gloire du sorbier quand la florale est gaie.
Il pleut.
Des graviers de pestilences,
d’orgelets,
et qui tonnent,
tonnent,
à en briser
les reins
de la nuit
d’un lourd bâton de bronze,
un bronze soufflé des diables
en la forge maudite.
Il pleut
de
la peine,
de l’acide
en
rochers
sur
le
toit,
du fiel,
et cognent,
cognent,
l’
a
m
e
r
t
u
m
e,
le venin,
la nausée.
Je prie l’asile aux fleurs,
l’archipel des pommes
à l’ombré des verveines,
et pour toi,
pour tes pieds,
tes mains,
pour le moineau,
et pour demain,
pour mon aiguille en le chas
d’enfin la rive trouvée.