Drame qui me crame
Jusqu’à l’âme un homme est fou tueur de peuple
Je suis comme le cerf blessé qui brame
Des enfants souffrent
La mer est belle sous le soleil du printemps
L’homme tue l’homme
Ailleurs des ailerons de requins
Par millions pour une soupe de chinois
Des millions sèchent sur les quais d’une ville de bord du temps
Dans un bateau le requin tué jeté à l’eau encore vivant
Drame qui me crame
L’âme
Je n’ai que mots pour dire le blâme
L’homme assassine ailleurs un homme est fou
Détruit les villes je n’ai pour dire
Que des images des scènes de crimes
Je dors très mal
La forêt branche ses arbres allume une fleur
Pâleur des heures
Un oiseau blanc siffle au-dessus du toit
De ma maison-marine
Un volet claque je me burine
Vieux loup de mer l’homme est un loup
Que puis-je faire
Dites-moi qu’il devient nécessaire
D’oublier le cœur défunt
Sur cette pierre se dresse peut-être
Une défaite
Je suis défunt sur mes prières
Drame qui me crame
Au fond du crane la balle m’atteint
Plus de soupirs dites la révolte
Un piano sonne dans le désert la fille joue et sans le voir
Son corps qui saigne
Dans le ghetto joue du piano
La symphonie comme un éclair traverse la nuit
Le jour s’enfuit l’aube si lointaine
Parfois je ris mais j’ai des pleurs
Comme un garrot au fond de la gorge
Drames des temps
Le piano sonne dans le ghetto
Quelle différence entre ce qui est ou ce qui fut
Qui sont les hommes qui tuent les hommes
Et qui me tuent