Vous jouez,
badinez,
et de babils,
de rires en mots nouveaux,
de mes clés d’ut,
de sol,
de fa,
et de tant d’autres en moi,
les apatrides,
les sans noms,
vous êtes l’armature,
toi,
la franche luciole,
et toi,
le doux grillon.
Vous êtes les souverains des dièses,
des bémols,
au cœur de mes portées,
les monarques des bécarres
par les rouleaux de mon solfège,
toi,
qui entonne ta chansonnette,
et toi,
qui ta comptine fredonne.
En chœurs et d’accords,
vous semez vos doigts sur mes guitares,
faîtes tinter grelots,
cymbales et tambourins,
et vous avez vos mélodies,
déjà vos amours pour tel ou tel phrasé,
toi,
pour la gamme orientale,
et toi,
pour la teinte espagnole.
Et alors que vous chantez,
je vois fleurir les oiseaux.