De ta chevelure qui plage et fleuve, l’opale noire,
les murmures du saphir, m’ailent, fondant,
à tes apogées d’Elle, somptueuse et byzantine.
Du raisin de Corinthe au cuivre, le plantain du Chili,
dans le blé de l’Ukraine, le jade et le soja de Chine,
les pures parures de l’Amazone, les glaciers de l’Islande,
est la terre qui te chante, fille du vent, ma câline.
Vies, mondes et siècles, ne parlent que de toi, Belle,
de messes en conciles, tu tintes cristal, fruitières farandoles,
au cœur de l’entier et de l’évanescent, humbles encens,
miracles en corolles, tu es l’âme de ce qui flore et qui s’envole.
Je te fredonne quand l’univers te hurle, te fête, ma dame et ma fée,
ton peigne est vols de passereaux, la mandarine est ta maison,
par ta foulée, tu muses les velours, le sirop, la clarté du magnolier.