De la foule aujourd’hui
J’empoisonne les désespoirs de penser
Souvent que les mots comme des balles au fusil
Ne disent pas les vers mais gargarisment mes lires
De délires sans but
De la foule un tireur invisible
Met au fond de mes gorges
Des suites sans suites qui m’engorgent comme ta nudité
Au lever dans la soie d’une fin de nuit
Je te vois sans pudeur prête
Aussi à me fusiller d’un mot trompeur qui me réjouit
Dans ma recherche de la douleur
Jamais je ne suis bien
Des bavards je tente une attente de silence
Quand ils ne savent rien
Me gargarisment de logorrhées
Je les entends sans rien comprendre
Comme je ne comprends plus la fleur des songes
Si tu me berces je suis enfant
Si tu me violes je suis putain
Si tu me vampes je deviens chien
Alors quoi dire comme on se ronge
Si je lis bien en ne saisissant ni l’ombre ni la lumière
Je deviens bègue soliloque dans mon coin
Et de colères jamais ne décolère
Jamais je ne suis bien
Ces gesticulations quand je regarde
Me laissent pantois en suspendu
Les périphrases alambiquées ne sont que voiles
Comme on se cache les vérités
Je suis soufflé comme le gâteau sur le gâté de ta peau
Qui lève bien
Je me caresse pour être certain que je suis moi
Cette dernière espèce qui cherche
Encore
Pour écrire ce qui se comprend une simplicité
Ou alors je ne vois rien
Souffle-moi d’un air autre que le mien
Et fais comme si une sorte de fou je me deviens
Jamais je ne suis bien