Je n’arrive pas à savoir ni à me contenir
Déjà les pétales des premières fleurs
Du printemps
Tombent au sol commencent à pourrir
A peine nées elles deviennent folles
Préparent le temps suivant et nourrissent les racines
Je n’arrive pas à te parler ni à vous écrire
Une longue lettre ininterrompue
Comme si on échangeait encore
Déjà les premiers mots d’amour à peine formés
Ensemble jonchent nos chambres et meurent
Avant qu’on ait pu les apprivoiser
Je n’arrive pas à chanter ni larmes ni notes
Une petite chanson d’enfance
A peine les phrases légères insouciantes prononcées
S’estompent dans notre adolescence
Et fanent lamentables et coléreuses
De se faire dévorer en oubliant
La mélodie comme aussi les images
Nous sommes partis sans nous revoir
Ni te dire bonsoir
Mais je te retrouverai n’importe où
Car il existe encore
Mille printemps avec d’autres fleurs d’avenirs
Seul le présent dis-tu est important
Même s’il ne dure qu’une seconde et passe
Je n’arrive pas à comprendre
C’est ce qui me casse la tête
A force de mettre mon cerveau en plein air au soleil
Il va se décharner