flasches blancheurs

Quelques maigres bonheurs me salivent la langue
Il ne pousse jamais
Le bourgeon qu’on espère
Avant qu’il soit éclot déjà une feuille une calme misère
Et voilà

Quelques passages à vide
Dans le ciel immortels
Comme des nuages fous
Et mes démons qui hurlent un langage qui détonne
Une fière passion qui raisonne
Un tambour
C’est le tout et le rien

Mes vierges comme sorcières
Les aboiements de chiens
Il n’éclot du printemps que pâles illusions
Rien n’y fait
Ni le bien que l’on touche étouffant si serré
Les bras en croix d’avoir cru
Les ogres de chevaux fous regarde-nous
Je bois c’est le tout et le rien

Un breuvage de mots qui s’effacent
A peine lus à peine dits même pas encore écrits
Une croyance verbale
Un fruit un fusil une balle
Tout se meurt même le cri
Même la jouissance d’une heure
Seul le malheur entre deux bonheurs
Est-ce bien fervent que d’étaler ainsi
Ces sentiments moroses
Et voilà quelque chose

C’est une vue de l’esprit
Qui passe
Avons-nous aujourd’hui croisé dix minutes de bonheur

Rien n’existe différent
Quelques énormes erreurs
En pointillés s’effacent
Quelques passages à vide
Puis ailleurs le grand plein de l’espace

j'aime la puissance des mots qui se marient, se défont, s'opposent. Jamais n'imposent, toujours suggèrent.

"Avons-nous aujourd’hui croisé dix minutes de bonheur"
le bonheur ne s'attend pas, provoquons le.