L’automne en pluie s’installe
Mais elle fait, avant la quasi-nudité,
Des cadeaux de couleurs
Et sur l’herbe,
Tels des confettis lancés par lui,
Les feuilles illustrent les jours qui rapetissent
Le mauvais temps tire son film étirable.
De sa banne la nuit devient.
Dans le laiteux, les arbres sont noirs.
Des spectres.
Des images passagères que tamisent les myriades.
Elles disent ; Cachez ce paysage que je ne savais voir !
La pénombre massifie.
Et la pluie.
Des précipitations rurales
Sous l’air qui referme ses clapets
Dit le manque.
Le monde file
Et l’intrigue est une base d’attente.
Le temps passe,
L’eau n’est plus convenable
Mais laisse des veines traçantes dans le paysage.
L’eau n’est plus honorable.
On remarque l’usure,
La légère luxation de l’être,
Le manque de tournemain,
La peau élimée par l’obsession,
La grandeur de l’habitude qui fait tout oublier.
L’eau a l’odeur terreuse des effluves stagnants
Et sa prétendue pureté heurte nos narines
Aussi sûrement que certaines puanteurs.
De l’eau,
Sept personnes par seconde dont un enfant meurent
Calquerait-elle la vie de notre monde ?