Dis-moi le voyage
Partir chercher celui qui a tué le père
Chevauchements des plaines du désert
De l’Arizona ou celui d’Australie
Tous perdus dans le « cul de sac » de Douglas kennedy
Sale une fille accompagnée
De ce vieil alcoolique Marshal borgne et le Policier
Elle seule assoiffée de vengeance
Dis-moi si je suis elle ou moi
Eux ensemble
La balle qui a troué le ventre du père un jour sans raison
L’effondrement lent de celui qu’elle aime
Que j’aime doucement qui tombe
Ce creusement de la tombe
C’est la totalité de la planète qui explose
Et cet homme sans douceurs pourtant d’humanité cachée
Derrière une apparence
Et moi la même étrange sensation la même image
De mes confabulations
Je deviens lui journellement
On fuit tant ma présence
Que je ne peux jamais dire ne le sachant pas moi-même
Qui je suis
Seulement comment on me perçoit
Cette traversée du fleuve la fille ou moi
Sur le dos du cheval qui nage
En soufflant par ses naseaux le feu
Le cheval qui nage nous sauve
La sauve elle aussi
Sans jamais lâcher la crinière mon cheval
De hontes et de misères
Quand les hommes sur l’autre rive attendent en riant
Puis tire une balle en l’air
Disent
- On y va on trouvera l’assassin
Alors les plaines les déserts d’Australie
D’Arizona les fauves les serpents
Ceux du « bal des vipères » de Castellanos Noya
Les spectacles des vastes horizons
Les regardent passer chevauchant jusqu’à la fin
Quand enfin elle tue l’assassin*
D’après « True Grit » des frères Coen