SOUFFRANCESElles décrochent le silence
Aux harpes du ciel,
Des violons sans âmes
Au pourpre du soir,
Le cœur en armure
Se dévêt d’invisibles caresses.
Les chairs se ferment
Se crispent sur les souffrances.
Au sang du matin
Le ciel convulsionne.
Qui enfante la lumière
Sur d’épineuses douleurs ?
Les brumes enflammées
Sur les roses éteintes ?
La valse des poussières
Arpente la terre,
Nos regards renversés
Sur les bleus sombres des lacs.
Le sable troublant
Accroche la haine au silence.
La fuite du temps
Veille sous la lampe.
J’écris des mots solaires
Sur des orages noirs
Pour me vêtir de voies lactées
Sur le lit de mon âme…