L’apocalypse est commencée
Le ciel à ne plus regarder
La mer bleutée devenue rouge sang d'or d’ornements perdus
Il n’est plus temps de prier de croire
Qui et quoi
Il n’est plus temps de chanter le semblant
Le perpétuel mensonge poétique qui fait hennir
Il faut se charger d’autres mots chasser l’horrible de nos yeux
Tenter de conserver un peu de notre absence
Dans la grotte fouiller la terre pour une racine
Et la route toujours la route
Peut-être aussi mille millions de tsunamis
Et l’effondrement
Regarde ce matin
Ce soleil qui n’arrive plus à transpercer les brumes de cendres
Allons ne me dites pas que vous restez immobiles
A contempler ce que vous pensez être encore la nature
Crachez un peu vos tripes
Et chassez définitivement ces affreuses suceuses d’amours
Qui si longtemps ont fait croire
A la belle joie de vivre
En nous tenant dans l’obscurantisme
Regarde cette nuit quand je suis allé me perdre
Comme une folie de l’âme
Enveloppé des manteaux de millions de lunes
Cette sombre clarté qui tombe des étoiles*
Ne m’a pas permis
De voir les voiles de mes avenirs
Un loup géant va dévorer le monde
Dans un vomissement vombrissant de haines
Ma poésie se meurt vieille femme assassinée
Au fond d’un terrain vague
* Citation