Il me reste un soupçon une faible lumière
De temps en temps un éclat
Comme celui d’une balle sortant d’un fusil
Pour tuer une idée
Une passion
Un mouvement populaire qui s’envole comme un vol
De feuilles d’oiseaux de nuages
Sans doute un souffle de vous
Si lointaine dans cet espace maudit
Aux flots intermittents
Et pourtant
Il me reste une présence celle invisible qu’on ressent
Cette sorte de souffle
Une brise
Un instant dans la nuit une nuée qui passe
Poussée par je ne sais quelle puissance
Impossible à retenir
Un mouvement difficile à effectuer
Une paralysie progressive des membres
Sans doute le passage d’une âme
Encore égarée
Sous le fouet du temps
Qui me statufie
Mais comment je ne sais pas
Il me reste encore une vision de femmes fatales
Celles qui mènent le bal
Qui dansent ces folies pour faire croire
Qu’elles me répondent
Qu’elles veulent m’aimer sans me tuer
Et qui m’avalent dans leurs rires
Croqueuses de chairs avec leurs grandes dents
Et leurs mensonges insupportables
M’invitent à leurs tables
Sans doute une réminiscence
Comme vous en avez de moi et moi de qui
Une supposition de démences
Perpétuelles
Qui nous guettent et personne pour regarder
Avec moi
Ce matin ce magnifique soleil levant