ma suspicieuse

Ma douceur mon absente
Ma pâleur des mauvais jours mes sorcières
Sales dégueulantes
Baveuses sur mes os blanchisseuses d’amours
Comme des frelons malades rôdeurs sur mes espaces
Prêts à enfanter les horreurs de velours
Ma pudeur innocente et vous les démons de midi
Soyez donc provocants comme elles sont provocantes
Entraîneuses de mes bars mal famés
A la mine graveleuse
Mes pluies mes maudites scélérates pluies
Qui entament la vie sur le passage des morts
Soyez mes diligentes prêtes
A me reprocher mes reprochantes actions


Ma violente mon assistante
Combien de temps la puanteur de moi
Ma puanteur celle qu’aucun lavage ne pourra effacer
Ma puanteur de naissance celle qu’on traîne à travers l’âge
Qui nous attache au corps s’incruste
Vous poursuivra-t-elle
Aurai-je assez de remords de courir après cette masturbation
D’esprit et l’autre
Pour enfin ne plus remplir
Les marmites bouillonnantes de mes âges
Et regarder passer immobile impuissant
Les vols de jeunes filles en fleurs
Et ne plus rien loucher

Ma suspictrice mon labeur
Ai-je assez soupiré pour n’avoir plus aucune ressemblance
D’être humain
Mais simplement la bouche édentée le verbe hésitant
M’asseoir enfin en haut de l’escalier
Me regarder descendre

Bravo! Pierre-Louis pour ce sombre poème plein d'images poétiques qui n'appartiennent qu'à toi.

Amicalement.

Roger.

ah la la Pierre-Louis... on te retrouve bien là!!!!

merci les amours mais je ne suis pas toujours comme ça quoique si je relis les pages à corriger du dernier roman La sorcière et le Match, je crois que je suis toujours comme ça... le mensonge n'existe pas en écritures et je crois que vous aussi vous portez le fardeau... ce n'est pas une tare ni un reproche Bisous