Marcher

Marcher
c'est l'étendue
la perspective
l'échappée belle

C'est l'oxygène à l'état pur
l'intensité du ciel
le chatoiement des paysages

C'est le point culminant
l'horizon
le grand large
la rive
la falaise
le chemin creux

C'est la jouissance du temps
de l'espace et du corps
la quête de l'essentiel

C'est voir se dérouler
tout un présent
furtif

C'est arpenter
baguenauder
vagabonder

C'est se désenclaver
se dégourdir la tête
aller à la rencontre

C'est visiter
explorer
partir en découverte

C'est longer la rivière
le buisson
le taillis

C'est traverser le bois
et sa flopée de poils
de plumes
de carapaces
de mandibules

C'est fouler la rosée et le sentier poudreux
Ouïr les grouillements
les cris
les chants
les clapotis

C'est côtoyer
la branche
le pétale et le fruit
de l'aube au crépuscule

C'est le bouquet dans la prairie
la grappe à portée de main
et la rasade à la fontaine

C'est admirer les flamboyances de la nature
en s'enivrant de ses arômes
et s'ébahir de ses ruissellements

C'est se détacher des contingences
se restaurer
se délecter d'un sentiment de liberté

Marcher
c'est trouver l'harmonie
entre le corps et l'esprit...

Oui, mais on ne pense pas à tout ça. parfois aussi c'est trouver en soi le silence qui permet de faire éclore une idée, un poème, une suite romanesque avec les personnages qui nous accompagnent. Merci Roger, j'y penserai avec toute la cascade de ton poème, mais aussi on peut bavarder avec un ami(ie), j'aime bien marcher avec " l'amie." On se dit des choses qu'on tait trop longtemps.

Tu as raison Pierre-Louis, on ne peut pas tout capter tout ressentir à la fois. Le présent est une addition de secondes et ce n'est qu'une addition de tous mes ressentis de fervent marcheur.

Bien à toi

Roger.

Merci de ta visite et de ton commentaire, Elfée.


Amicalement.

Roger.