Un soir de printemps froid

Je me suis obscurcis
Et la fameuse étoile
A cassé sa lumière
Une fumeuse austère astre des nuits volages
S’est de mille carnages nourricière fantasque
Désolée de perdre cette clarté

Je ne comprenais rien je me suis rapproché
Le visage collé
Aux carreaux des nuages
Une sorcière nage
Et d’autres dans leur éclat s’amusent
Se moquent d’elle
Quand d’une aile brisée elle construit son bateau
S’envole dans le ciel doucement disparaît
Si petite couleur qu’un soleil de passage
A pourfendu son cœur

Me voici obscurcis
Comme un nuage d’orage

Sois sage ma pierre de mémoire
Chaque bulle d’égaïl* contient un élément
De ma vie avec toi ou de celle sans toi
Je n’abreuve d’océans
Que des misères humaines
Arrache-moi tes chaînes
Arrache mes peaux de vieux je te donne à ronger
Un bout d’os qui pourrit

Dansez donc un instant espèces carnivores mes ongles creusent mon sang
Je n’ai que fleuves en crues
Vous êtes mes innocences

Regarde on ne se connaît plus



* Egaïl : la rosée du matin

Salut Pierre-Louis,

J'ai pris plaisir à fouler ton "égaïl" Je suis vendéen tu sais.

Amicalement.

Roger.

Merci Roger bonne marche dans la rosée. Je viens de terminer mon roman La Pierre d'Egaïl Pierre de mémoire " C'est sans doute lui qui m'a inspiré. Bon vent du large

Merci ma louve, il existe des grognements qui ressemblent aux caresses lointaines d'une fée qui protège ses talents. Sois donc celle-ci qui me vient si souvent à l'esprit quand mon coeur bat mal s'affole et pompe l'air des étoiles qui sortent de vos yeux. Il est des hululements qui sentent bons les amitiés sincères.