entre deux

Un temps de solitude
Bien posé installé sur les bords des fleuves
D’habitudes
S’estompe fatigué du repos d’un soldat
Se couche dans la nuit
L’insomniaque détruit
Le temps des amours folles
Comme la décrépitude
S’abandonne abonnée sur une mer calmée
L’espace d’une respiration le souffle court qui gît
Et cette mélopée d’une trompette lointaine
Envoie sur l’horizon
Des notes qui éclosent comme des étoiles de feux
L’artifice qui borde la clarté d’un nuage
Ressemblent à tes yeux


Ce temps que tu dis bleu
S’accouple à nos visages d’une caresse sage
Dans les cris des mouettes répétées
Les vagues
Se confondent avec les insolences que j’ose encore te dire
Les mugissements plaintifs de la trompette des corps
Se confondent pourtant
Aux notes d’un piano disparu
Mais qui chante pourtant
Au fond de mes décors

Sois donc sage ma misère
Délaisse tes orgasmes tes murmures et tes gémissements
Dans le lac profond de nos yeux arrachés
Je vais te raconter
Comment on se dépeuple de nos habits de fêtes
Pour rester nu
debout
Immobile mais solide
Entre deux je balance

Salut Pierre-Louis,

Je trouve formidablement poétiques tes hésitations entre quiétude et révolte. Bravo !

Merci pour le partage.

Roger.

Merci Roger. Ce que j'écris est cependant bien fade. Je viens de terminer un gros pavé dont le titre est " La chute du funambule," décrivant cette difficulté de rester en équilibre et de ne jamais savoir de quel côté on va tomber. je crois que notre sort est de ne jamais être satisfait, est-ce un bienfait ?

Ne jamais être satisfait est se remettre en cause et est en ce sens probablement un bienfait, Pierre-Louis. J'ai toujours préféré le doute à la certitude, c'est lui qui permet d'avancer.

Amitié.

Roger.