Nous habitons toutes les ombres de squelettes plus ou moins bien construits.
Tout est squelette, le tronc de cet arbre mort roulé par la vague pendant mille lunes échoué au rivage entaillé de sels, de sable-galets d'eaux arrachés aux rochers trou béant dans un corps qui avale l'océan.
Le cheminement sur les landes qu'il faut défricher chacun pour soi le chemin tracé, le néant.
Une simple auberge où l'on se pose le visage souriant tendu sur le noir d'un écran fenêtre ouverte sur l'espace. C'est la perpétuelle recherche de l'homme son fardeau débarrassé des épaules lourdes encore de l'impression laissée. La marche parfois incompréhensible. Comme un oiseau laisse une tâche sur le disque rouge du soleil mourant.
Elfée Admin
Nombre de messages : 1612 Age : 62 Date d'inscription : 29/08/2007
pour être terre à terre, sans squelette nous serions des mollusques. le squelette avance comme l'ombre, à pas de velours, léger. Le passage éphémère est aussi un squelette, celui du temps. Mais même la brièveté et le presque rien font des vies bien remplies. :face: :face: :face: :hello:
Invité Invité
Sujet: Re: 1975 extrait recueil " Squelettes" Jeu 5 Mar - 7:51
Nous ne voyons des Êtres et des choses que bien trop leur squelette, donnant trop de valeur à ce que l'on voit, et non à ce qu'on perçoit.