Rien, comme moi

Je ne veux que brûler brûler au fond de moi
comme une torche vive
mettre le feu au feu
jeter l'eau de la mer dans l'espace
vider les océans
et gonfler comme l'âtre dans un foyer d'étoiles.
Trouver toutes les naissances
savoir que je suis mort mille fois renaissant
arracher tous les coeurs pour greffer d'autres coeurs.
Ecouter le claquement des houles
écrasées sur la terre
dévoreuses de sable et construire la matière.
Etre l'enfant de tous et de tous le parent
l'homme fou la sorcière
et cesser de gémir en me croyant plus fort
et plus beau et meilleur. Déchirer
l'enveloppe natale le dernier saut du vent
la chute dans la quète
ce que je ne dis pas ce qu'on m'a dit de dire
mais ne jamais me croire
je ne veux que les paroles délires
et les folies qui boivent le sang de mes vaisseaux.

La présence d'un ami dans une nuit d'hiver.
Je veux je ne sais pas
comme l'oiseau meurtri aux ailes atrophiées
écrire comme j'écris
surtout prendre conscience de l'inutilité
n'être qu'un rien du monde un rameau de mon humanité
mettre le soleil séché
avoir une vision d'étoiles et de planètes
et me laisser mourir dans les maison marines
pour regarder l'amour le sujet qui me porte
et toi mon humaine aube
qui m'éveille le matin quand la lune s'endort.

et bien rien c'est déjà être beaucoup.
"être l'enfant de tous, de tous le parent" : seul Dieu peut l'être, mais existe-t-il celui là ? Être Rien et être Dieu, mais si Dieu est dans notre imagination, alors effectivement on peut être les deux.
AIL ail ail...

Brûle, mets encore le feu, tes flammes nous font travailler les méninges.
:bisou:

Quelle fougue ! Quelles envies ! Quel tempérament !
Ça vous explose au visage !
ce texte est un feu d'artifice de jouissance de vivre, l'arme de tous les combats ....

:coolbis:

amitié

merci les fortiches, au moins ça fait plaisir des personnes qui savent lire, mais si elles le savent c'est aussi parce qu'elles savent écrire et dans l'écrit le ressenti s'exprime. J'aime vos coms. les dieux du mot et du vers, car les faire comme vous les faites, je ne veux pas faire. je déborde un peu trop. Voilà qui me conduit à l'hosto, mais ça va maintenant. C'est mon feu qui brûle et le vent mauvais attise les braises. merci d'être proches car j'ai besoin de tous.... Sale égoîste va!

Mouvement perpetuel, boucle infinie, être dehors et dedans, être la vie dans la vie...Rien, ce n'est pas rien, c'est tout.
Quelle lumière dans tes mots.
Merci Pierre Louis

Amitiés

Agnès