Le vent des choses a soufflé sur la mer
traversé l'océan
s'est cogné sur les monts les lacs et les terres
je suis amant de chaque élément, je forme le temps
déforme les lignes meurtrier des tourments
je sublime l'aimant.
Assassin de mes sorcières infâmes
de mes délires sans faim
j'aborde ces rives sur d'autres continents
blasé de caresses de refus
femmes ogresses n'aurez plus
ni mon coeur ni mon corps à vous mettre sous la dent.
Le souffle des roses
dans ce jardin ouvert au soleil du printemps
embaume cette longue promenade aux allées de fadeur et demain
quoi demain?
Demain sera de feu de cris et de malheurs
puisque demain tu ne seras plus là.
Le vent des dunes immobile et fugace
bascule cette désoutrance dense
et danse dans l'air qui vibre en souvenir de nous
cette supplique qui se penche à genoux
arrache ses derniers pleurs.
Aux nuages oubliés j'abreuve les sources séchées de cette désespérance.
Il est tard la nuit est descendue
je rentre dans la cour
au bras d'une rosée la blancheur de ta robe
a dessiné le voile de voluptés qui enrobent
nos cacheries d'amour.
Le vent d'une innocence par instant retrouvée
fait croire qu'une noireté
n'est qu'une vue de l'esprit.
J'arrache à belles dents
cette toile détissée en découvrant les chants
des âmes oubliées
agitées de silences aux mouvements cassés
dans le feu de ce monde qui avive
mes sens
quoi demain?
Demain sera de rires d'émois et de bonheurs
puisque demain tu seras revenue.