couleurs d'erreurs

J'ai repeint des maisons
puis habité des lieux que la mer vomissait
aux clameurs des démons.

Nous avons recouvert de draps le ciel en bleu
l'espace et le soleil éteints ont soufflé leurs lumières
en pleine nuit tombée
comme des orages de pluies détruisant nos chaumières.

Une cavalier fougueux a brisé nos armures
tu as soudain peuplé cette noirceur du mur
éclaté abattu par des nains invisibles
ils avaient pris pour cibles
des carcasses de morts qui traînaient en haillons
sur des plages vétustes en longues processions
de gémissures gercées, les membres désossés
nous avons consolé de nos amours anciennes
leurs lugubres questions
sans savoir qu'on mentait.

Je t'écris sur ma peur
me débats de ton ventre, me surnage de sueurs
mes pleurs sont des carquois
dont les flèches rougies plongent au fond des coeurs.

Avance encore une heure
avance dans nos instants
du haut d'un escalier j'ai entrouvert une porte
entendu remontant un courant de cantiques.
J'ai descendu les marches
vers des abîmes errant.

J'ai repeint la maison
les murs sont renoués
avance vers ce moment c'est là que je t'attends
au milieu des couleurs.
J'ai des regards en fleurs qui pavoisent nos étangs.

Une fin magnifique qui donne la couleur d'espoir à ton poème lugubre...

:bisou: :konfetti:

Pierre-Louis tes pieuvres intérieures, jettent-elles encore de l'encre sur ton âme ?
tes mots :
vomissait - détruisant - a brisé - noirceur - éclaté abattu - carcasses de morts - gémissures gercées - membres désossés - me débats - abîmes -

ouf ! j'ai terminé ma lecture sur quelque réconfort "au milieu des couleurs.
J'ai des regards en fleurs"
Il était temps !

amitiés

On retrouve souvent dans tes poèmes la douleur créée par le destinataire.
C'est vrai qu'il est noir mais à haute voix il devient apaisant, la fin lui conférant une certaine sagesse d'où renaît l'espoir de.

J'arrête les com. car je risque de tomber dans la palissade (lapalissade).

:bonne nuit:

Merci. Si je pouvais un instant m'arreter de divaguer ainsi et revenir aux beautés simples des fleurs et des amours tranquilles j'en aurais terminé de vous rendre si tristes, amis, suis-je maître de moi? et mes impossibilités de faire taire ce démon qui cauchemarde mes nuits, mon temps mes amours reste entières. Je ne mets pas tout sur le forum, mais je veux faire un recueil de dangerosités non par provocations mais parce que je ne sais pas faire autrement et merci de vos écrits car ils calment mes tentatives de ne plus exister. Vous savez dire que de belles choses, de beaux sentiments soutiennent encore l'édifice.