La première fois

Me bouscule-t-elle cette respiration de la mer
le chant guttural
du blues de la chanteuse de jazz
me bouscule-t-elle l'aventure autre et l'autrement cherché
cette lumière du dehors au-dedans
et ce cri d'anti-chose d'anti-pleurements
de savoir regarder sans dire le silence
l'écorcheuse du temps
et ne rien savoir comment se dit comment se tait
le surélément de la terre.

Cette faucheuse du temps l'arbre noir qui fend
le mouvement
cette branleuse d'étoiles vissée aux voiles
de tes cachotements changeants comme on dit encore comment
cette fièleuse emportée qui rôde sur son chariot de chairs.

Et jamais cette donneuse de connaissances qui passe
s'élance sans savoir le coup de poignard flanqué
et toi qui viens surdouée
comme un oiseau blessé sur la grève
qui doucement traîne-crève
son long labour du sable de son aile cassée.

Me voici lent vers toi pour marcher
la peur qui flambe dans le couchant
cette flambeuse éternelle qui m'appelle
me rend
vomissures sans pudeur lassante dormeuse faisant semblant
pour me séduire
comme berceuse de l'enfant et menteuse
toi ma lointaine je te dérive
et rive mes peines à tes peines
ensembles mourants comment on dit comment
et sans doute cette dernière nuit d'été
où comme on dit comment nous nous sommes embrassés

Raconte-moi était-ce la première fois
ou la seule?

Merci Elfée, si je pouvais me débarrasser de cette emprise violente, mais même si je pars sur le doux, l'horreur qui me pousse et souffle les mots revient sans prévenir et je m'endors en me serrant sur elle comme si je voulais l'étouffer. Je ne suis pas à l'aise.

Merci à toi Lilou tes coms sont aussi forts que tes poèmes, pourtant ça me calme et je déborde encore mais un peu moins en te lisant . je suis bien, mais la folie s'emparera de moi un jour et nous nous battrons à mort.
Que tes souffles soient doux et tes rêves soulageants, écris et envois tes mots le cosmos les porte, et sa force est grande.