Ce qui me convient m'enserre
et me serre dans le sein de la mer
le tien en clair parfois se serre sur moi
étouffement de l'air cet air que tu prends
me sert si souvent que je m'enrôle sur un air drôle
du rire comme le cri-chant de mer
Ce qui m'appartient n'est rien
nous ne serons que d'eaux d'os et de chairs
chauffés
l'un à l'autre enroulés
roulés par les vagues déferlantes de mer
sorti du lit je te lie
et lis ta vie
soudain rougissent les lampadaires de nuit
sur le noir
quand tu me relies par des liens unis
invisibles si forts
que rien ni la vie ni la mort ne les feront céder
Ce qui te va s'en va se délétère
la terre
la lutte disparaît
sans doute jusqu'aux doutes
mais le temps s'effiloche ou moche
comme une idée par-terre
dans une poche vide
sans un sou en poche
sans monnaie on se retrouve
comme des proches mais pour aimer
la richesse
Ce qui m'enserre sans m'étouffer
une caresse
te donne la victoire je navigue à genoux
dans le noir
pour accéder heureux
insoumis à ton lit.