Allons ce sera le combat
le plus fier le plus beau le combat gagnant
sur autrement faire
et pourtant ce doute qui s'enferre
dans une étrange lueur de sang
Cette volupté du goût
de ce qu'on veut jamais gagné
cette croyance jusqu'au mortel
ce combat de vies d'amours ou d'éternelles
jouissances comme en errances
le spasme l'élan la connaissance
dans les bras la peau qui suinte le cri
tu vois écoute les grondements des fruits
aux murissements lointains comme encore comme
incertains
seront les sentiments de la vie
Cette puissance suivie et l'essence des sens
le suc le meilleur de l'âme la croyance du coeur
il fera chaud demain comme le sang répandu
ne séchera jamais ni bleu ni noir
tu sais ce sang flambant
les mains
celles tendues qui accompagnent le soupir puis le hurlement
Je t'aime peuple je t'aime ma maîtresse
qui enchante mes désordres
je vous aime les surprenantes foules
comme cette houle
gonflements lointains invisibles
qui soudain déferlent et vivent
dans la grande mouvance
Je suis une transe
habille-moi de nudités
viole mes résistances accroche cette fleur
naissance et ouvre ton corps au fleuve
cette semence qui fera naitre une autre fleur
une autre encore
un bouquet sans fanements