Passagers d’étranges couvertures
Regardez-vous le ciel flamboyants incroyants
Comme un démon poussé là aux abords de vos nuits
La peur de l’endormissement
Et cette suite d’erreurs qui enflamme vos cris
En retour vers l’ailleurs
Cette insomnie burlesque
Qui hante vos séjours
Le jour
Comme une folie perverse renversant les idées
Dans l’immense chariot d’une insupportable tendresse
Débordeuse d’azur comme on voudrait qu’elle soit
Mais qui ne vient jamais quand on l’attend
Fougueux
Et comme des êtres gueux
Je vous regarde partir le dos rond les épaules effacées
Dans cette colonne d’intrus
Qui ne ressemble jamais à ce qu’on veut qu’elle soit
Mes étrangers de vies
Je vous vois comme je suis
Avachi isolé cherchant cette dernière bolée d’air
Celle qui me maintient en vie
Avec l’envie d’amour et la femme partie perdue jamais dans mes retours
Aux sommets des ailleurs
Ni plus belle comme je l’aurais plutôt cru
Ni plus folle ni même plus aimante
Mais autrement vécue
Autrement que ce que je croyais
Insolences des méfaits par mes amours vaincus
Mes passagers de lune avez-vous comme moi
Aussi des joies vécues
Eperdus d’espérances de revoir
Mais trop tard les mains nues
Rien dedans ni entre ni dessus
Ni dans l’antre
Le pas ne se fait plus
Alors quoi
Le silence ?
Alors qui
Une absence ?