Ses deux mèches d’argent, sur ses tempes posées,
Soulignaient vaillamment, le visage si parfait
De cette femme brune, aux yeux couleur du vent.
Qui passait dans la brume, en ce jour de printemps.
Elles m’avaient accroché de ses couleurs de lune,
Dans cette sombre allée, où était l’amertume,
Et m’avaient envoûté, de ces accroches cœur,
D’une vie de passé, où la vie est un leurre.
Je m’étais avancé sur ce chemin paisible
Où la peur n’était pas. Où la mort reste émoi.
Tout ça semblait solide, et même, indestructible.
Mon cœur était conquis, mon esprit s’échappa.
J’avais trouvé le vent, qui enverrait mes peines,
Bouler aux quatre vents, des chemins de ma haine.
L’erreur était humaine, je n’ai pas cru en elle.
C’était ma seule amie, dans ces jours de blasphèmes,
Qui était venue là, pour épargner la belle.
J’ai gagné le combat. S’en est allée la peine.
J’ai vu le temps passer, sur ce chemin d’adulte
Et vieillir le vent, bien au-delà des dunes.
Elles s’installent à présent, sans le moindre tumulte
Dans le pli de mes ans, elles me parlent de lune.
Je les ai rencontrées tout au long de ma vie,
Sur ces chemins tracés, où rencontre est de mise.
J’ai été envahie par mes sombres envies
Qui me laissèrent bien chose, à consommer cerises.
Pourfendeuses de secret, c’est en cœur, qu’elles pillent
Cet homme qu’elles connaissent, et où elles ont mains mises.
Elles veulent tout changer et arranger guenilles
Que je portais encore, hier, chez soumise.
Celle qui vendit ma mort, pour simplifier famille.
Je les ai écoutées, parler de mon secret.
Je les ai regardées, en rechercher monnaie.
Aucune n’a su me dire, sous la terre enfoncée,
Où j’avais bien pu mettre, ma vie et son secret.
Sous ma vie est ma peine, et s’étouffe ma haine.
Aucun cheveu d’argent n’a remplacés mes chaînes.
Alors sont arrivées, ces deux mèches d’argents
Balayées par les feux, d’un amour insolent,
Oublier du printemps, par les brumes du temps.
Où s’étaient élargies ces mèches de tourments
De son regard perçant, elle regarda ces femmes
Qui étaient dans le temps, et qui tentaient sa flamme,
Renforcée par les liens d’un amour ineffable,
Elle fut le vainqueur, de toutes ces fausses âmes.
Et c’est ainsi, séant, que depuis ce jour-là,
C’est la couleur du vent, qui guide ainsi mes pas.
Avec cette assurance, des mèches d’autrefois
Qui illuminent la route, et supportent nos pas…
Puis passent les années. Une seule mèche est restée.
Ses deux mèches d’argent, sur ses tempes posées,
Avaient bien disparue, du visage si parfait
De cette femme blanche, aux yeux couleur du temps.
Qui un jour de fortune, m’emporta dans le vent.
Pp.
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Sujet: TOUTES LES FEMMES DE MA VIE... 
Lun 12 Sep - 16:26