Mes plaintes de routes Perdues Suspendues comme des orgues lointains Au bras de femmes revêches Je vous couvre de lèches Comme un goût de confitures anciennes Mes plaintes qui bavent là Aux soleils méridiens Accrochés comme des linges fanés Aux yeux des femmes vénielles Je vous conserve vieilles comme des chagrins d’amours Et vous fleure de velours Aux bras des noces de feux Je vous clame de vœux vous enterre sans arrêts Pour vous sentir renaître quand le jour disparaît
Est-ce une solution que de fermer les yeux
Mes lointaines espérances Maintenant d’insouciances Vous vous faites menues Aux bras des femmes d’errances Connues ici ou là dans les tripots des ports J’ai besoin de grand air De marcher sur la mer de me rouler aux couvertures Des vents Il me semble que jamais le semblant Ne ressemble au semblant même s’il s’enfiert de se dire le même Même si dans le cri Quand je te dis je t’aime Tu n’entends que la fin qui se noie dans la haine
Est-ce une solution que de rester muet
Mes refus disparus Je vous fais une place Aux bras de femmes voraces Il ne reste de nous que ces lambeaux de chairs Qui se plaisent à me plaire Après qu’avec leurs dents Elles arrachent mes sangs Je me sauve pourtant grâce à leurs dévouements Même si je crie je t’aime Il ne reste en échos que ce filet de haine.
Est-ce une solution que de ne plus se voir J’ai cassé ce matin Le mouroir du miroir
Invité Invité
Sujet: Re: Le mouroir du miroir Jeu 1 Déc - 12:28
Un texte, comme souvent, qui se profile tel un labyrinthe. Celui d'une vie, de sentiments, dont les lambeaux restent accrochés de ci de là. Une écriture aussi libre que les vents, mais ceux d'un orage, forts et contenus.
PF
Elfée Admin
Nombre de messages : 1612 Age : 62 Date d'inscription : 29/08/2007
Sujet: Re: Le mouroir du miroir Jeu 1 Déc - 13:28
On retrouve le Pierre-Louis hanté, le vagabond des ports qui se pose des questions... de jolies formules comme d'autres sont noires...