course-folie

Déjà courir en tous sens
M’épuise
Courir aveuglément comme une taupe
Tracer mes galeries souterraines
Et fuir dans les airs peut-être
En souhaitant que mon esprit se détache du corps
Et plane

Puis me jeter hors comme une poussière de vent
Lever le sable et former les dunes
Puissant
Comme une tempête me voilà dans le désordre
Et la pluie violente ouvre les portes
M’emporte
Je suis géant fou-flamme
Géant-femme-enfant de toi comme des autres
Enfant du monde comme les autres
Ailleurs
Dans un système exactement le même
Ailleurs dans la mer les vagues tremblent se mettent en repos

C’est l’immense silence de l’immobilité

Déjà l’aube efface une nuit folle légère
Nous ne sommes respectables que par la soif d’apprendre
Montrer cette course vers la folie
Me réveiller normal
Poser là l’énorme bagage de vie
Puis rester dans le silence de l’immobilité
Etancher un moment cette brusque envie d’être
Autrement
D’être cette fin commencée simplement par un murmure
Puis plus rien
Dans le vaste ensemble de l’espace
N’avoir été qu’une poussière de sable
Et savoir enfin l’inutilité de l’Etre

Mais il existe des jours où la place qu’on accorde aux autres
Est limitée
Je la veux la plus étroite possible
Venir en moi comme l’oiseau ce matin
Sous la pluie
Pleure
Déjà courir en tous sens
Me meurt

des mots que j'aurais pu poser en ce moment, course folle...
attendons la paix!

Une course qui laisse tout essouflé !
J'aime ce rythme effréné !
Félicitations !
Bises

C'est un texte dur, fort qui nous embarque au coeur même de la souffrance de l'auteur, de ses interrogations, ses regrets, ses envies ...

Impossible de rester insensible ...

H.S.

C'est du Pierre-Louis comme j'aime le lire et le ressentir, Merci à toi l'auteur.

Roger.