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 L'hypothèse d'une nuit.

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AuteurMessage
A. R Deblain dit Livel

A. R Deblain dit Livel


Nombre de messages : 47
Age : 63
Date d'inscription : 01/03/2012

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MessageSujet: L'hypothèse d'une nuit.   L'hypothèse d'une nuit. Icon_minitimeJeu 22 Mar - 14:04

L’hypothèse d’une nuit.


I. La probabilité du réveil.

Apposer avec soin une autre couche
Car on est mécontent de l’aspect,
A son premier réveil en poser une autre plus soignée,
Finement plus satinée,
Soyeuse, d’une couleur plus gracieuse à supporter,
Tenter quelques nouveautés,
Une laque plus sensible à étaler
Mais parfaite au brillant
Et tendue sous un rayon du matin frais.
Y mettre aussi de la méticulosité,
Parfaire vraiment les détails.
Et la peinture, qui se fige et se tend en éclats
Sur un rêve et sur la nuit, sera parfaite.
Accomplie à colorer les mots.

II. Esquilles de nuit.

Oh ! la nuit où tout suffoque,
Qui se contente d’une moindre loque,
Aux embardées d’Orient, si belle
Que parfument les ravenelles,

Délicieuses comme des fruits
Au jus fourni, juste sucré,
Comme un tulle sur l’ennui
Qui se déverse comme sacré,

Oh ! la nuit en cris se tord
Que blinde le silence épais,
Qui aspire de nos corps
Les derniers voiles recépés,

Levés, sur lequel, envieux,
Toute une escorte de corbeaux
Bleus de plumes aux cris poisseux
Sortent le pourri du beau,

En rondes, en écarts et en spires,
Curieux comme l’oisillon crétin,
Ils pensent que de l’âme on aspire
Ces chairs et l’amas chaud des reins,

Que d’une nacelle, j’en pisse
Des acides comme des liqueurs d’or
Et qu’elles débordent du précipice,
Noient leurs repos en mal d’aurore,

Oh ! la nuit, ce fouillis crémeux
Où copulent la mort et la vie
Sur ce qu’il reste de sirupeux
Qu’on aime ou hait ou que l’on nie,

Sourde, dort ma tendre amie,
Racle le peu de sentiment,
L’acide mer, ce drap de lie,
Fais la grimace que j’attends,

Oh ! la nuit, brisures si fines,
Duvet pesant, calmes visages,
Figés, livides, dont la mort dîne
Aux repas lents des veuvages,

La table est belle, elle est tentante,
Ses chaises vous absorbent, on y gît,
De ses couverts creusent la fente
Où l’on s’égare et réfugie,

Oh ! la nuit, l’embarcadère,
Le quai de solitude même,
Des particules y errent
D’un être aimé qui les sème,

Oh ! l’aube aux touches criminelles,
Oh ! l’agonie des heures pleines
Au parfum âcre des ravenelles,
Ces vieilles fleurs fanent de peine.

III. Fractures…

Ce qui agace le silence ?
Ce sont les os des murs,
Les arêtes des cloisons,
Les branches du vieux parquet,
Tout cela a un sens,
Même une mesure ;
La portée des raisons
Livrent son chant inquiet.

IV. Dernier tableau.

Les flonflons d’araignées
Comme des jabots gigotent,
Le plafond en est imprégné
Et les mouches y barbotent.
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MessageSujet: Re: L'hypothèse d'une nuit.   L'hypothèse d'une nuit. Icon_minitimeVen 23 Mar - 22:01

La nuit et ses mystères. Mais quel mystère nuit ?
Ici, la nuit joue les actes d'une étrange pièce surréaliste.


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