MIROIR BRISE
Je couds la nuit
Jusqu’à briser le vert de mes yeux.
Pour laisser du futur aux instants
Je loge mes démences
Dans des éclats de bonheur
Du crépuscule du cœur.
Les dunes ridées
Par les larmes corrosives
Dénoncent le délire des mains.
Je m’émerveille
D’une ruade d’étoiles
Aux brumes d’un sommeil aride
Et cueille une grappe de promesses
Sur la tombe de l’obscurité.
Miroir brisé
Sur les épaules nues de ma terre…
Au-delà des ténèbres
Un
parfum coule
De la fleur des rêves.
Dansent des yeux
Sur l’ombre de mes rives.
Le vent s’essouffle
Dans la souffrance des désirs.
La nuit dévore
Les restes du jour passé…